Emilie Boudard est un écrivain. Elle fait ses études au Collège d’Auxerre, puis à l’école normale supérieure de Sèvres. Catholique, elle perdit la foi et cessa complètement de pratiquer pendant son séjour à Sèvres. Elle enseigne l’histoire à Moulins puis à Laon. Durant ses études à Auxerre, ses camarades l’avaient invitée dans cette Bourgogne et c’est ainsi qu’elle avait fait la connaissance d’Henri Charlier qui devait dix ans plus tard devenir son mari. Il a cinq ans de moins qu’elle. Quand son mariage est décidé, elle accepte un poste de surveillante, puis comme professeur de rhétorique dans une pension parisienne, pour demeurer à Paris avec son mari, professeur suppléant de dessin dans les écoles de la Ville de Paris. Elle devient romancière, écrivain sous le pseudonyme de « Claude Franchet ». Après sept années de mariage en 1913, son mari se convertit, il demande le baptême et le mariage religieux, qu’elle ne refuse pas. Elle s’expliquera d’ailleurs plus tard sur son « aventure d’un retour après un en-allé ». Certaines circonstances de la vie l’avaient éloignée de la foi, d’autres l’ont rapprochée. Elle a écrit « Ma malice et la vie ont soufflé ma chandelle. Dieu a daigné la rallumer, béni soit-il ». Après l’installation d'Henri Charlier et de sa femme au Mesnil-Saint-Loup (Aube) en 1925, le vieux curé pria « Claude Franchet » d’écrire des pièces de théâtre à sujet chrétien pour sa paroisse. Elle s’occupe aussi de loger, nourrir les élèves d’Henri Charlier. Ils reçoivent souvent leurs trois nièces qui ont perdu leur mère en 1940 (leur père André Charlier est le frère d’Henri). Emilie Charlier « Claude Franchet » décède au Mesnil-Saint-Loup le 14 octobre 1971 à l’âge de 94 ans, après 7 mois de paralysie.